Ce blog est né avec l’intention d’être un espace dans lequel les entités sociales et les professionnels de l’insertion professionnelle puissent partager leurs expériences, accéder à des ressources utiles pour l’exercice de leur activités et établir un dialogue qui permet la conception conjointe de solutions visant à réduire l’injustice sociale par l’accès à un emploi digne par les personnes en situation d’exclusion sociale. Il est dynamisé par le réseau d’entités sociales du Programme Incorporer de « la Caixa » (www.incorpora.org).


Si vous désirez participer par la publication de votre expérience ou exposer une problématique, vous pouvez nous contacter par mail à l’adresse électronique suivante : incorporer@gmail.com .

jeudi 25 avril 2013

Deux réalités

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Chers amis…
Voilà deux réalités auxquelles nous devons faire face:
1ère réalité :
Au Maroc, sur le terrain, ils nous manquent des outils techniques nous permettant de travailler avec les jeunes son orientation et insertion professionnelle. Dans le plus part des cas, nous devons développer  chaque outil à partir de zéro, ce qui demande un énorme effort et qui nous laisse une certaine hésitation concernant la pertinence de l’approche utilisé, car nous n’avons pas des références nous permettant de faire des comparaisons ou de considérer des alternatives.  Ce manque d’outils achève son niveau maximal quand on parle des personnes en risque d’exclusion professionnelle et sociale.
2ème réalité :
Les personnes éprouvant des difficultés pour l’accès au marché du travail, nécessitent d’être orientés aujourd’hui !  Pas question de les faire attendre la conception, réalisation et diffusion de ces outils…

Nous devons travailler sur la conception et généralisation de ces outils, mais, entre tant, je vous laisse quelques liens de sites français. Mais, surtout ! Pas du copier-coller ! Ils sont bien pour l’inspiration, mais ils ont été développés dans  un contexte éloigné de la réalité marocaine. Alors, sans une exhaustive adaptation, difficile de les faire marcher chez nous.

Utile pour faire connaître les différents métiers existants. Un moteur de recherche permet de filtrer les résultats par domaine d’intérêt, formation…



Le Pôle emploi est un établissement public à caractère administratif. Il a pour principale mission de proposer à tout demandeur d'emploi un interlocuteur unique qui devra mettre en place un certain nombre de mesures pour lui assurer un retour sur le marché du travail rapide et dans les meilleures conditions possibles.


Le Pôle Emploi assure donc l'inscription, l'information, l'orientation, le suivi et l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Il est par ailleurs chargé de mettre en relation demandeurs et offreurs d'emplois.
 


Vous trouverez multitude des ressources, parmi lesquelles je souligne : 

"Guide pratique choissir un métier":
Guide "Préparer sa recherche d'emploi: les bons outils":

Outil pratique "Orientation/formation"

Guide pratique "Réussir l'entretien d'embauche"
 Outil pratique  pour la suivie de la recherche de travail : "Carnet de bord":

Bonne inspiration!



lundi 22 avril 2013

Anaïs: pionnière de l’insertion professionnelle des personnes porteuses de trisomie 21





Considérant que toute notre vie sociale est basée sur le travail, Anaïs a toujours eu la conviction inébranlable que les personnes porteuses de trisomie 21 ou porteuse d’un handicap mental en général, ont droit à l’emploi au même titre que les autres citoyens.

Mais ce droit reste aléatoire, et l’intégration professionnelle reste problématique, surtout celle qui s’effectue en milieu ordinaire. Suite à un cursus spécialisé, les personnes porteuses de trisomie 21 ou d’handicap mental se retrouvent avec des niveaux de qualification en dessous des exigences du marché de l’emploi. D’autre part, c’est en s’attardant sur un stigmate physique que les travailleurs ont une perception faussée des capacités réelles de la population dite trisomique.

Pourtant, malgré les difficultés et le nombre limité d’intégrations professionnelles en milieu ordinaire, il faut noter que notre expérience reste très positive et même extraordinaire, étant donné que Anaïs est la première association au Maroc qui a relevé le défi de l’intégration professionnelle en milieu ordinaire !

Etre porteur d’un handicap mental ou de trisomie 21, n’interdit pas d’accéder au travail et permet même de réussir.  L'expérience du jeune Anas nous l'a prouvé.




L'expérience du jeune Anas à la societé Tragem

Ce jeune porteur de trisomie 21, qui a bénéficié dès son plus jeune âge d’une prise en charge pluridisciplinaire et d’un accompagnement adéquat est arrivé à un statut de salarié au sein de l'entreprise TRAGEM. En plus d’un foyer aux petits soins, d’une famille associative qui l’a soutenu, l’un des principaux facteurs de réussite de l’expérience d’Anas a été l’engagement de cette entreprise, qui a accepté de relever le défi et d’en faire un exemple à suivre.

En véritable entreprise civique, TRAGEM s’est inscrite dans une démarche de responsabilité sociale en luttant contre la discrimination professionnelle des personnes en situation de handicap. Plus de place aux stigmates physiques, mais une recherche active de motivation et implication pour des success story à la chaîne.

C’est dans cet état d’esprit que plusieurs rencontres ont eu lieu entre l’équipe d’Anaïs et l’équipe de l’entreprise pour le choix du poste, l’adaptation des tâches et la sensibilisation des travailleurs de l’entreprise. Après cette phase de préparation, Anas est passé par une période de stage de 3 mois, qui lui ont permis de se familiariser avec le cadre général et le poste qui lui a été assigné.

L’évaluation étant positive tant au niveau qualitatif que quantitatif, il est devenu salarié avec un emploi du temps aménagé qui prend en considération aussi bien ses capacités professionnelles que ses difficultés.

L’accompagnement adéquat, la volonté de ses proches, les efforts constants, la motivation et le sérieux…C’est le chemin d’Anas vers sa réussite, qui nous prouve encore une fois que toutes les difficultés liées à l’emploi des personnes en situation de handicap mental ne sont que mythes et préjugés.

Auteur: Association Anaïs

vendredi 12 avril 2013

L’alphabétisation, une voie vers l’insertion

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La lecture de l’étude « L’alphabétisation, une voie vers l’insertion » vaut le coup. Il a été élaboré par la Direction de la lutte contre l’analphabétisme en fin 2011, mais, son contenu reste de pleine actualité.

Je reprends un de ses paragraphes, qui décrit bien nos constats de chaque jour,  et je vous recommande vivement la lecture complète de l’étude car il peut constituer la basse d’un débat intéressant au sein des associations travaillant dans le domaine de l’alphabétisation et/ou la formation professionnelle, deux instruments, à mon avis, insuffisamment coordonnés.

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 L’offre de formation professionnelle offerte aux néo alphabètes est très insuffisante d’un point de vue tant quantitatif que qualitatif.



La formation professionnelle représente, lorsque les domaines qu’elle couvre à un niveau régional sont en adéquation avec les besoins du tissu économique régional, un outil très important d’insertion, même si à lui seul, il ne suffit pas pour garantir l’intégration professionnelle et plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’une population néo alphabétisée.



Or, à ce jour, l’offre actuellement proposée aux néo alphabètes est très insuffisante par rapport aux besoins. Des organismes tels que l’OFPPT ou les formations professionnelles organisées par les Ministères de l’Agriculture, du Tourisme, de l’Artisanat… exigent le plus souvent un niveau d’éducation de base comme condition d’accès à la formation par apprentissage.



Par ailleurs, il n’y a pas de reconnaissance des programmes d’alphabétisation et il n’existe pas de passerelles entre les deux sous systèmes (alphabétisation et formation professionnelle).

Enfin, les coûts d’accès, même s’ils sont minimes, constituent un frein significatif pour les populations néo alphabètes compte tenu de leurs conditions socio économiques précaires. La limite d’âge imposée (moins de 30 ans au moment de finir le cycle de formation par apprentissage) constitue un autre facteur limitatif de l’accès à ce dispositif.

En outre, les domaines ciblés sont très restreints et ne correspondent fréquemment ni aux besoins du tissu économique régional ni aux aspirations des jeunes. 
  (…) »