Ce blog est né avec l’intention d’être un espace dans lequel les entités sociales et les professionnels de l’insertion professionnelle puissent partager leurs expériences, accéder à des ressources utiles pour l’exercice de leur activités et établir un dialogue qui permet la conception conjointe de solutions visant à réduire l’injustice sociale par l’accès à un emploi digne par les personnes en situation d’exclusion sociale. Il est dynamisé par le réseau d’entités sociales du Programme Incorporer de « la Caixa » (www.incorpora.org).


Si vous désirez participer par la publication de votre expérience ou exposer une problématique, vous pouvez nous contacter par mail à l’adresse électronique suivante : incorporer@gmail.com .

vendredi 20 juillet 2012

L’intégration du guichet d’insertion professionnelle de l’association AICEED dans le quartier Bani Makada (Auteur: AICEED)




Le Centre solidaire pour l’éducation et le sport Xics,  a été crée à Tanger en 2009 à l’initiative de la Fondation FCBarcelone. Il est situé au cœur du quartier populaire de Béni Makada, un quartier qui subit de très grands problèmes socio économiques infectant le tissu des  jeunes et des familles habitant ce quartier. C’est dans cette perspective que le centre, aujourd’hui géré par l’association AICEED,  a créé cet espace de proximité, d’orientation et de formation; un espace nommé  « guichet d’orientation et d’insertion professionnelle”. 
C’est à partir de janvier 2012 que l’Association AICEED intègre le réseau Incorporer et met en place son guichet d’orientation et d’insertion. Le principal but du centre au sein du réseau  est bien évidemment de faciliter l’accès  des jeunes de Béni Makada au marché de l’emploi et aux entreprises. Sa population cible : 


         Des jeunes âgés entre 15-35 ans
        Garçons et filles
      Personnes en  situation d’échec ou d’abandon scolaire
        Provenant de quartiers périurbains
        En situation socioéconomique précaire






Le guichet est opérationellement geré par deux personnes; la Technicienne d’Orientation Professionnelle  et la Technicienne d’Insertion Professionnelle Incorpora, répartissant leurs fonctions selon les services proposés par le guichet.

Les activités développées au sein du guichet sont les suivantes:

        Information et orientation 

La Technicienne d’Orientation Professionnelle accueille et informe  les jeunes bénéficiaires du centre.
Elle identifie les profils et compétences de chacun et recueille leurs demandes afin de pouvoir les orienter soit en interne pour des activités se déroulant au sein du centre soit en externe dans d’autres établissements ou associations.
        Appui à la recherche active d’emploi
Le guichet d’insertion, met en place des ateliers de renforcement de compétences pour les jeunes bénéficiaires des activités du centre ou plus largement du guichet.
Ces activités ont pour but d’améliorer les aptitudes professionnelles des jeunes, de compléter leurs bases d’apprentissage et de les préparer à la recherche d’un emploi via des ateliers de formation dans differents modules de formation à savoir :
        Estime de soi
        Technique de communication
        Attitudes et comportements dans le milieu de travail
        Motivation pour la recherche d'emploi
        Rédaction de cv
        Rédaction de lettre de motivation
        Création d’un réseau d’entreprises
La technicienne d’insertion est chargée de créer et de dynamiser un réseau d’entreprises potentiellement partenaires du centre et du réseau Incorporer permettant de recenser les offres d’emploi existantes et les types de profils requis, de les diffuser au niveau du réseau  et d’orienter les jeunes bénéficiaires du guichet en recherche d’emploi correspondant à l’offre.
Les entreprises sollicitées peuvent aussi collaborer à une action de sponsoring des activités du centre.
        Insertion professionnelle
En coordination avec 4 autres techniciens du réseau Incorpora, la technicienne d’insertion est chargée d’orienter et d’accompagner les jeunes demandeurs d’emploi dans leur itinéraires auprès des entreprises. Elle prépare le jeune à l’entretien d’embauche, elle assure le suivi une fois le recrutement effectué qui dure environ 6 mois et pourra, si nécessaire et à la demande du jeune ou/et  de l’entreprise, réaliser des actions de médiation.
        Formation professionnelle
Bilan
Depuis presque 6 mois, le guichet d’orientation et d’insertion présente  un vrai lieu de rencontre entre les jeunes de tous les quartiers de Tanger en géneral, et une plateforme de connexion avec les employeurs de la ville de Tanger.

vendredi 13 juillet 2012

Kit de sensibilisation pour l'accès aux droits des mères célibataires





L’association 100% Mamans dont le but est de favoriser l’accès aux droits civils, médicaux et économiques des mères célibataires et de leurs enfants, a édité en 2011 un kit de sensibilisation mis à votre disposition à travers les liens suivants : 

Présentationde l’association 100% Mamans
Guide de la procédure d'accès aux droits pour mères célibataires
Recueil méthodologique des interventions de 100% Mamans

Ce kit de sensibilisation a été crée dans le cadre du projet 100% Autonomes, financé par l’Union Européenne. La version écrite a été financée par la fondation Tibériade.

mercredi 11 juillet 2012

Caravane Emploi aux Jeunes




Depuis l’année 2010,  AmalJOB.com  essaie de donner une solution au déficit de communication entre le monde professionnel et le monde universitaire  à travers l’organisation de la caravane Emploi aux Jeunes, qui sillonne les principales villes universitaires du Maroc: Agadir, Marrakech, Fes, Oujda, Tanger, Rabat, Casablanca.   
 Des conférences et débats sur la thématique de l’emploi ont lieu dans le cadre de cette caravane, ainsi qu'un "salon emploi" qui sert d’espace de rencontre pour les entreprises et les jeunes, et encadre ces derniers à travers des ateliers divers : rédaction des cv, lettres de motivation, création d’entreprise…
Plus d’information sur le site www.emploiauxjeunes.com 

jeudi 5 juillet 2012

L’importance de l’éducation non formelle (Auteur: UNFM, Tanger)





Elaboré en 1997, le programme d’éducation non formelle connaît en 2001 une inflexion prenant appui sur les orientations et les rythmes fixés par  la Charte de l’éducation et de la formation.
L’objectif de généralisation de l’enseignement fondamental devient un objectif stratégique permettant d’agir en amont sur les flux des non scolarisés et des déscolarisés.
Les nouvelles perspectives en matière d’éducation non formelle se fondent sur les principes suivants (Ministère de l’Education nationale,  Education non formelle : bilan et perspectives, Premier séminaire national sur l’éducation non formelle, Février 2001) :
- Assurer l’éducation pour tous afin de contribuer à l’éradication progressive de l’analphabétisme;
- Contribuer à la généralisation de l’enseignement;
- Réinsérer les enfants bénéficiaires du programme dans les structures du système formel d’enseignement, la formation professionnelle ou les préparer à la vie active;
- Impliquer et mobiliser les organismes gouvernementaux, les organisations non gouvernementales et la société civile en général autour de l’objectif de l’éducation pour tous.
La population cible est composée d’enfants dont l’âge varie entre 8 et 16 ans, qui n’ont jamais fréquenté l’école ou qui l’ont abandonné très tôt. Une priorité est donnée aux enfants issus du milieu rural et périurbain, et notamment aux filles, aux enfants en situation de travail (artisanat, petit commerce, services, travail domestique, etc.), aux enfants en situation difficile et précaire (enfants de la rue, enfants en conflit avec la loi, etc.). Près d’un million  et demi d’enfants à l’âge de la scolarisation  sont non scolarisés ou déscolarisés, et plus de 250 000 élèves quittent l’école prématurément chaque année, soit un enfant sur trois est en dehors de l’école.
L’importance de l’éducation non formelle : Il s’agit sans doute de l’un des plus grands défis que doit relever le Maroc quant à la généralisation de l’école à tous les enfants de moins de 15 ans et à l’amélioration par la même occasion de son classement en matière de développement humain. Alors que le taux de scolarisation s’améliore d’année en année, celui de l’abandon scolaire reste inquiétant : plus de 300 000 enfants de moins de 15 ans  quittent l’école chaque année. Il n’est donc pas étonnant que ce sujet bénéficie d’une attention particulière des pouvoirs publics qui avaient lancé, en 1997, le programme d’Education non formelle (ENF). Mais, treize ans plus tard, le bilan reste tellement modeste que l’on doute de son efficacité. Toutefois,  l’effort accompli aura au moins permis à quelques 400 000 jeunes, dont 58% de filles, de bénéficier du programme ENF. Avant de dresser le dernier bilan de ce programme pour l’année 2009-2010, que la direction de l’éducation non formelle (DENF) vient de finaliser et qu’elle s’apprête à rendre public, il convient de donner une idée sur ce qu’est l’ENF et sur les enfants déscolarisés ou n’ayant jamais fréquenté l’école. L’UNESCO définit l’ENF comme «toute activité éducative organisée et durable qui ne correspond pas exactement à la définition de l’enseignement formel. L’enseignement non formel peut être donc dispensé, à l’intérieur comme à l’extérieur d’établissements éducatifs, à des personnes de tout âge». Côté chiffres, ce sont de 300 000 à 400 000 élèves qui quittent l’école chaque année. Un phénomène qui affecte les campagnes (80%) plus que les villes, et les filles (58,4%) plus que les garçons. Estimée à 6% des effectifs, cette déperdition scolaire annihile tous les efforts entrepris par le Maroc en matière de généralisation de la scolarité au niveau de l’école primaire : 93% des enfants entre 6 et 11 ans sont en effet scolarisés. 
Que fait l’Etat pour le million d’enfants de moins de 15 ans non scolarisés ou déscolarisés pour leur faire reprendre le chemin de l’école et lutter ainsi contre l’analphabétisme ? C’est le volet Education non formelle (ENF) qui répond à cette question.
 Le bilan de l’année 2009-2010 de l’ENF parle en effet de 38 197 enfants (sur le million de déscolarisés et de non-scolarisés) ayant bénéficié de ce programme, dont 19 038 filles et 19 159 garçons, 41% dans les villes et 59% dans les zones rurales. 
Le bilan note ainsi un accroissement de 15% par rapport à 2008-2009. Rappelons que le programme d’ENF est centré sur deux axes : primo, un travail préventif pour essayer d’apporter de l’aide aux élèves en difficulté scolaire ou ayant des problèmes sociaux afin de les sauver du redoublement et de l’abandon. Secundo, un travail curatif destiné aux élèves ayant abandonné l’école et qui trouvent une seconde chance dans le cadre de l’école informelle. Ces programmes de formation se réalisent dans des centres, plus ou moins correctement aménagés, soit dans les écoles publiques, soit dans des espaces propres aux associations ou dépendant d’autres partenaires (maisons de jeunes, centres communaux, …)
La philosophie de l'ENF consiste à corriger les travers d'une éducation formelle en désastre. Tout d’abord, en essayant d'arrêter le flux qui alimente le contingent des analphabètes, en identifiant les enfants qui risquent d'interrompre leur scolarité. Il s'agira alors d'un travail préventif touchant ceux qui ont des difficultés scolaires. Ensuite, il s'agira d'offrir aux enfants non scolarisés ou ayant quitté précocement l'école, dans le cadre d'un travail curatif, une deuxième chance dans le cadre de l'éducation non formelle, en vue de leur réinsertion scolaire ou de leur insertion professionnelle ou sociale. Objectif : travailler sur les causes qui font fuir les enfants de l'école pour les éloigner des comportements à risque (vagabondage, délinquance, exploitation dans le travail) et essayer d'en retenir le plus grand nombre.Le ministère de l'éducation nationale essaye, par le biais de l'ENF, de repêcher et de réintégrer dans l'éducation formelle ceux qui peuvent l'être parmi les enfants qui ont abandonné leur scolarité.