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La lecture de l’étude « L’alphabétisation,
une voie vers l’insertion » vaut le coup. Il a été élaboré par la
Direction de la lutte contre l’analphabétisme en fin 2011, mais, son contenu
reste de pleine actualité.
Je reprends un de ses paragraphes, qui décrit bien
nos constats de chaque jour, et je
vous recommande vivement la lecture complète de l’étude car il peut constituer
la basse d’un débat intéressant au sein des associations travaillant dans le
domaine de l’alphabétisation et/ou la formation professionnelle, deux
instruments, à mon avis, insuffisamment coordonnés.
« (…)
L’offre de formation professionnelle offerte
aux néo alphabètes est très insuffisante d’un point de vue tant quantitatif que
qualitatif.
La formation professionnelle
représente,
lorsque les domaines qu’elle couvre à un niveau régional sont en adéquation
avec les besoins du tissu économique régional, un outil très
important d’insertion, même si à lui seul, il ne suffit pas pour garantir
l’intégration professionnelle et plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’une
population néo alphabétisée.
Or, à ce jour, l’offre
actuellement proposée aux néo alphabètes est très insuffisante par rapport aux besoins.
Des organismes tels que l’OFPPT ou les formations professionnelles organisées
par les Ministères de l’Agriculture, du Tourisme, de l’Artisanat… exigent le
plus souvent un niveau d’éducation de base comme condition d’accès à la formation
par apprentissage.
Par ailleurs, il n’y a pas de reconnaissance des
programmes d’alphabétisation et il n’existe pas de
passerelles entre les deux sous systèmes (alphabétisation et formation
professionnelle).
Enfin, les coûts d’accès, même s’ils sont minimes,
constituent un frein significatif pour les populations néo alphabètes compte
tenu de leurs conditions socio économiques précaires. La limite d’âge imposée
(moins de 30 ans au moment de finir le cycle de formation par apprentissage)
constitue un autre facteur limitatif de l’accès à ce dispositif.
En outre, les
domaines ciblés sont très restreints et ne correspondent fréquemment ni aux
besoins du tissu économique régional ni aux aspirations des jeunes.
(…) »
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