L’exclusion sociale
L’exclusion
sociale peut se définir comme une rupture du
lien social. C’est un phénomène social qui relève des
difficultés d’intégration des individus à la société, et qui se caractérise par
la perte de la place sociale, l'absence d'un rôle social, et la défaillance des
liens sociaux.
L’exclusion sociale peut ainsi
être définie comme la conjonction d’un manque de ressources économiques, d’un
isolement social et d’un accès limité aux droits sociaux et civiques. Il s’agit d’un concept relatif au sein de
toute société déterminée qui représente une accumulation progressive de
facteurs sociaux et économiques au cours du temps. Les facteurs qui peuvent
contribuer à l’exclusion sociale sont des difficultés liées au niveau d’emploi,
d’éducation et de vie, à la santé, à la nationalité, à l’abus de drogue, aux
différences entre les sexes et à la violence.
L’usage
de drogue peut être considéré soit comme
une conséquence, soit comme une cause d’exclusion sociale. La consommation de drogue peut entraîner une détérioration des conditions
de vie, mais d’un autre côté, les processus de marginalisation sociale peuvent
constituer une raison pour commencer à se droguer. Néanmoins, la relation entre
la toxicomanie et l’exclusion sociale n’est pas une relation causale, car
l’exclusion sociale «ne s’applique pas à tous les consommateurs de drogue»
La toxicomanie est l'utilisation de substances qualifiées de psychotropes (action sur le psychisme au sens large) susceptibles d’entraîner un
phénomène de tolérance (tolérer ce que l’organisme devrait rejeter) et
d’accoutumance. L’accoutumance est un phénomène qui s’installe progressivement
dans l’organisme, et se traduit par la nécessité d’augmenter les doses de la drogue que le toxicomane consomme, pour en
obtenir l’effet habituel. Ces troubles surviennent rapidement et se traduisent
par l’utilisation abusive de certaines substances comme : le cannabis, les
amphétamines, les hallucinogènes, la cocaïne, les solvants, l’alcool…
Relation
entre l’exclusion sociale et l’usage de drogues :
On dispose de davantage de données
sur la situation sociale de la population sous traitement. Les facteurs
socio-économiques liés à l’usage de drogue sont les suivants: un faible niveau
d’étude, une sortie précoce du système scolaire et un abandon précoce de la
scolarité, le chômage, un faible rémunération et un travail difficile; de
faible revenus et l’endettement, la précarité du logement et la situation de
sans-abri, la mortalité et les maladies liées à la drogue, un accès réduit aux
soins, et la stigmatisation sociale.
On note des différences importantes
dans la situation sociale des consommateurs de drogue en fonction de la
substance et des modèles de consommation de drogues, les situations sociales
les plus difficiles sont relevées chez les héroïnomanes et les usagers
d’opiacés ainsi que les toxicomanes chroniques.
Approche de l’association de soutien au centre médicopsychologique
Hasnouna (ASSCMPH)
Vue comme
initiative et un repositionnement réfléchis, l’association de soutien au centre médicopsychologique Hasnouna (ASSCMPH)
s’est investit depuis sa création dans la lutte contre l’usage de drogue
dans la ville de Tanger. L’association articule son action d’appui à la communauté
des usagers de drogues en différenciant deux cibles:
-
Les usagers qui viennent à l’association pour soutenir son projet d’abstinence. En plus du
travail de sensibilisation et de prévention pour préserver l’intégrité et la
santé du patient, l’enjeu est de faire ressortir la motivation pour le
changement de comportement de consommation. Dans un deuxième temps, il est
question de procéder à une communication engageante, permettant à l’usager de
pouvoir constituer une volonté solide d’arrêt de consommation sur la base des
nouvelles connaissances et croyances relatives à l’usage de drogue. Ce
travaille est renforcé par une prise en
charge des besoins élémentaires dans l’unité fixe de l’association
-
Les usagers sous traitement méthadone, où l’enjeu est de pouvoir reconstituer le projet de vie individuel. A ce niveau l’approche de
l’association se base sur la combinaison de trois niveaux d’action :
- Une action préventive et de sorte pour assurer une meilleure observance au traitement.
- Une action de soutien psychosocial qui elle-même se
constitue de trois actions qui se complètent :
§
La thérapie
psychologique pour soutenir cette transition si difficile et appuyer le
changement de perception et de représentation sur soi.
§
Médiation pour
mobiliser l’environnement familial
et des proches dans le projet de vie individuel.
§
Education et
soutien au développement personnel par une dynamique d’entraide communautaire.
- Une action
d’inclusion socioéconomique par :
§
Une aide à la
recherche d’emploi.
§
Formation professionnelle et renforcement d’employabilité.
§
Initiative de
mise en place d’activité génératrice de revenus (AGR).
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